Rencontre - intro de Gam

A bell, la vie est simple pour celui qui sait frapper : il est vite engagé comme mercenaire. Le seul qui ne doit pas être informé de cela, est peut-être le meilleur d'entre eux : Gam.

Mais quand on quitte la forêt où l'on a vécu pendant si longtemps, il est pourtant difficile de vivre de racines, de baies et de gibier. Gam le comprend vite alors qu'il se retrouve dans une étrange forêt basse, blonde, fait de la même plante des milliers et des milliers de fois répétée, et que son ventre crie famine. Voilà deux jours qu'il marche, d'abord sur des collines sans guère de végétations, maintenant dans cette étrange forêt sans arbre.

Soudain, il entend un cri, venant de derrière lui. Rien n'apparait au-dessus de la cime des plantes dorées, mais il en est sûr : ça a crié quelque part, pas très loin. Une voix de fille.

Spoiler:

Ton ouïe fine, développée par les heures d'attente d'un gibier, retrouve sans peine l'origine du bruit, bien que tu ne le vois pas. Pourtant lorsque tu arrives sur les lieux, il n'y a plus rien.

Un nouveau cri se fait entendre, un peu plus loin. Cette fois, la fille ajoute un :

"Déguerpis sale bête !"

Tu ne vois toujours rien...

Cette fois, tu trouves bien la personne qui crie. Ce n'est pas une fille - bien qu'elle soit de sexe féminin. C'est une petite créature, à la peau dorée. Ses grandes oreilles sont pointues et ses cheveux verts sont tressés de fleurs. A peine plus haute que trois pommes, elle a les bras un peu longs par rapport au reste de son corps harmonieux, selon les critères humains. Elle fuit une une sorte de grosse musaraigne qui semble l'avoir choisie comme gibier. Bien que la lutine soit plus grosse que la bête en question, elle semble en avoir terriblement peur.

Tu ne rates pas ton coup mais alors que tu es encore baissé par ramasser ta proie, la lutine se met juste devant toi et t'observe avec ses grands yeux assortis à ses cheveux.

- Je te dois un grand merci
Pour m'avoir sauvé la vie.

Elle papillonne des cils.

Elle reste perplexe mais, alors que tu t'apprêtes à reprendre ta marche, elle saute sur ta botte et s'y accroche. Elle crie pour se faire entendre, le visage giflé par les blés que tu foules :

- Je veux te remercier
Et t'apprendre à parler !
Mets-moi sur ton épaule
Et je deviendrai ta campagnaule !

Elle se met à pester dans son coin :

- Zut zut et zut ! j'avais pourtant
progressé ces derniers temps !

Elle te suit difficilement et se retrouve essoufflée quand tu en es à chercher les racines. Elle t'aide cependant efficacement, et tu te retrouves bientôt avec suffisamment à manger. Fière d'elle, elle s'assied à côté de toi pendant que tu entreprends de faire du feu :

- Je suis une lutine très gentille
Toute petite et très utile !
Garde moi avec toi :
Devenons compagnois !

- Alors ton père était méchant
Pour dire des invraisemblants.
Moi je veux t'aider de mon mieux
Comme tu m'a aidée devant mes yeux.
Je suis enfant de Nature
Et je veux courir à l'aventure.
J'ai l'âge maintenant de partir
Et toi tu as besoin d'un compagnir.

Alors qu'elle parle pour la troisième fois de compagnons, tu sens qu'en effet il t'en manque un. Elle pourrait t'apprendre des choses, et puis : quel mal pourrait-elle te faire ? Et puis elle est mignonnette...

Alors que tu vas presque dire "oui", tu sens comme une brûlure sur ton côté, te faisant perdre le fil de ton acceptation.

Elle sautille sur place, visiblement ravie.

- Mes adieux je dois faire
A ceux qui me sont chers
Puis sur la route nous partirons
Et sur ton épaule je serai ta compagnon.

Ne pouvant suivre ta démarche, elle se jette sur un de tes pieds et se cramponne à ta cheville, se servant des lacets de ta chaussure pour bien s'accrocher. A un moment tu l'entends :

- A droite, à droite !
Tourne vers loite !

Spoiler:

- Je dois aller à droite voir mon grand père
Je veux lui dire au revoir, il est comme mon père
Je ne peux partir sur les routes comme une voleuse
Je ne veux pas qu'il s'inquiète à cause de meuse

Tu lis dans ses grands yeux que c'est vraiment important pour elle. Cela t'évoque cet homme dans les bois qui fut ton mentor si longtemps. Est-ce un peu la même chose, un grand-père ?

Vous arrivez en vue d'un village à l'architecture bien étrange : certaines maisons sont de taille immense, d'autres à taille d'hommes, d'autres toutes petites. Voyant que tu t'arrêtes avant d'y pénétrer, elle tire sur tes lacets.

- Viens viens avec moi
Voir les villageois,
Et je connais quelqu'un qui pourrait
Ton épée bizarre améliorer !